Tiens voilà un sujet de discussion intéressant
j'étais en train de lire ce billet de blog qui peut servir de point de départ
qu'en pensez vous ? 
Dans une société démocratique, on s'attend généralement à ce que les bons citoyens daignent d'eux-mêmes se comporter de manière conforme à l'intérêt commun. : que les entreprises fassent bon usage de la liberté que leur procurent les états.
On peut oser espérer qu'en interne et surtout sans "l'aide" des états, les banques mènent activement et parallèlement toutes les actions proposées, depuis longtemps, et sans doute pour assez longtemps encore. Quand à décréter combien de temps elles auraient pour faire ça, on peut honnêtement se demander comment fixer le délai.
Par contre, une des leçons à retenir est qu'on ne peut manifestement plus faire confiance à ce qu'il faut bien qualifier de corporation des banques pour savoir gérer l'intérêt commun : l'économie ne peut plus se permettre le luxe de rester dépendante des banques. Les sociologues nous enseignent qu'une culture fructueuse comme peut l'être la culture bancaire n'évolue plus là où son environnement social évolue à une vitesse d'autant plus grande que les inégalités s'y creusent. La banque ne se "réformera" donc pas, il va donc falloir apprendre à survivre sans.
La méthode habituelle consiste à évaluer actif (...), et à ratiboiser les actionnaires, les créanciers juniors, etc. en descendant dans le passif vers les créanciers de plus en plus seniors jusqu'à ce que ce qui reste corresponde à la valeur estimée. Dans le chapter 11, les créanciers marginaux obtiennent alors des droits particuliers qui leur permettent d'avoir la main dans la gestion de la société, au lieu de laisser les rênes à des actionnaires qui n'ont plus aucun "skin in the game" afin d'éviter le problème d'aléa moral. Une difficulté est d'arriver à évaluer le bilan, mais quand on est sûr qu'il n'y a pas d'autre moyen - pas de LTRO ni de plan de sauvetage, par exemple - les créanciers on plus de chances de trouver un accord. Dans le doute, une partie des dettes est convertie en actions afin que leur prix final soit déterminé par le marché et non par une négo de coin de table. C'est le principe du bail-in.
L'importance économique et sociale de ce processus est considérable. Tant que les banques sont dirigés par des créanciers submarginaux, les incitations sont très mauvaises : aléa moral, mauvaise allocation systématique des actifs, gaspillage...